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SOMMAIRE:

Quel est le vrai taux de CBD présent dans les fleurs?
Rajout de CBD et fausses analyses
Les techniques de rabaissement du taux de THC
Le mot de la fin

Beaucoup ne le savent pas, mais on retrouve plus souvent que vous ne le croyez des abus de la part de certaines marques et producteurs concernant le taux réel de CBD dans leurs produits finis. Faisons le tour de ces pratiques mensongères voire même dangereuses pour les consommateurs.

Quel est le vrai taux de CBD présent dans les fleurs?

La première à chose à savoir, c’est qu’il existe un ratio THC:CBD compris entre 1:20 et 1:40. Cela signifie qu’une fleur qui contient 1% de THC contiendra entre 20 à 40% de CBD. Ces taux varis selon sa génétique et l’optimisation des méthodes de culture appliquées mais ne peuvent aller au-delà. Comme vous le savez certainement, en France, et ceux depuis le nouvel arrêté intervenu au mois de décembre 2021, le taux de THC maximum autorisé dans les produits finis est passé à 0,30%, contre 0.20% auparavant.

Alors, place au calcul:

0,3% de THC * ratio de 20% = 6% de CBD
0,3% de THC * ratio de 40% = 12% de CBD

Évidemment, aucune marque ne vendra en France des fleurs à exactement 0,3% de THC sous risque d’avoir des fleurs avec un taux qui dépasse ce seuil et de voir la gendarmerie du coin venir gentiment tout saisir. Donc restons sur un taux de THC maximum de 0,28%, sur une généreuse génétique fournissant un ratio de 1:40 soit 11,2% de CBD. On est bien loin des 15 à 20% annoncés par certaines marques déjà à l’époque ou le pourcentage de THC était limité à 0,2%.

Rajout de CBD, terpènes et fausses analyses

» Nos produits sont 100% naturel, ou… pas!! «
Une pratique assez courante est de rajouter du CBD, le plus souvent sous forme d’isolat ou de cristaux de CBD dans les produits comme les fleurs, les hashs, les huiles et les extractions afin d’augmenter le taux naturellement présent; ainsi que des Terpènes naturels ou synthétiques. Cette pratique peut être dérangeante voire même dangereuse pour votre santé si le CBD et les terpènes utilisés sont d’origine synthétique et de surcroit… de mauvaise qualité! Après, il faut savoir qu’au prix moyen de l’isolat ou des cristaux de CBD, les producteurs ne s’embêtent pas à se ruiner en rajoutant du CBD. La méthode la plus répandue est d’augmenter artificiellement le taux de CBD d’un produit destiné seulement pour l’analyse du pourcentage en laboratoire afin de fausser le résultat. Cela intervient généralement après un rabaissement du taux de THC pour rendre le produit conforme à la norme réglementaire nationale.

Les techniques de rabaissement du taux de THC

Le rabaissement est une pratique utilisée par certains producteurs pour faire baisser le taux de THC présent dans leurs produits afin de respecter la limite légale. De plus en plus critiquée dans le milieu du CBD, cette pratique a tendance à se développer de moins en moins et la nouvelle législation concernant l’augmentation du taux de THC à 0.30% favorisera, de plus en plus, à avoir moins recours au rabaissement des produits. Car en effet, le fait de procéder à cette technique présente plusieurs inconvénients:

Dégradation de toutes les molécules (THC, CBD, CBG, CBN ect…) responsables de l’effet d’entourage et donc de l’efficacité du produit
Dégradation des terpènes (molécule à l’origine des propriétés organoleptiques d’un produit comme le goût et l’odeur)
Résidus d’extraction pouvant être toxiques pour le consommateur
Manque de transparence de la part des producteurs qui utilisent ces techniques

On retrouve 3 différentes techniques de rabaissement utilisés:

Rabaissement par chaleur

Technique moins violente que les suivantes, elle dégrade tout de même les les terpènes et principes actifs des fleurs. Le principe est de chauffer les fleurs de chanvre afin que le THC se dégrade jusqu’à ce que le taux passe en dessous de la limite légale. Si vos fleurs sont très marron et desséchées, il y a de fortes chances que celles-ci ont été rabaissées par la chaleur.

Rabaissement par congelation

Congeler des fleurs afin de « décoller » les trichomes est une technique déjà bien connu pour procéder à des extractions de pollen pour en faire du hash. Le fait de dépolleniser fait bien évidemment baisser le taux des principes actifs mais ne dégrade pas les propriétés organoleptiques des fleurs. Cependant, elle ne garantit pas à tous les coups que le taux de THC soit inférieur à la limite légale et est donc moins répandue.

Rabaissement par solvants

Les solvants (CO2, Butane, Éthanol, Dimethyl éther) servent à extraire les principes actifs des produits issus du Cannabis. Un peu comme une éponge, le solvant vient « aspirer » le THC et autres molécules, puis il est évaporé afin d’obtenir une huile, souvent appelé « Wax », contenant un haut pourcentage de THC pouvant atteindre plus de 90% . Le problème est que comme le solvant aspire tous les principes actifs et organoleptiques, le produit d’origine subissant ce type de rabaissement se retrouve être complètement vidé de tout ce qui nécessaire pour un produit au CBD. Pire, parfois mal rincé, il peut y rester des résidus de solvant qui seront ingérés par les consommateurs pouvant causer des risques pour la santé. Si vos fleurs sont d’une couleur verte très clair et « flashi » avec une grosse quantité de pollen dessus, elles ont surement été rabaissé au butane ou au CO2. Si par contre elles sont très grasse et collantes ainsi que plus lourde qu’elles ne devraient, celles-ci risque d’avoir été rabaissé à l’Éthanol.

Le mot de la fin

Il est évident que toutes les marques et les producteurs ne falsifies pas leurs analyses ni ne procèdent systématiquement à des rabaissements ou des rajouts de CBD et de terpènes. Certains même, font preuve d’honnêteté et avertissent leurs consommateurs en cas de rajout. Mais comme vous le savez très certainement, l’appât du gain est partout et le marché du Cannabidiol n’est pas en reste. Ainsi, comme toujours, nous devons être vigilant sur ce que l’on achète. Des taux de CBD trop élevés est déjà un signe suspect et devraient maintenant vous poussez à faire plus de recherche sur le produit et la marque qui le commercialise.